Mgr Philippe GUIOUGOU : La parole de Dieu est vivante et nourrissante

En toute simplicité. A l’image même de ce qu’il incarne dans la manière d’exercer son ministère. Samedi 10 août 2024, ce n’est pas à l’église Saint-Pierre et Saint-Paul où les cuisinières fêtaient avec faste saint Laurent qu’il fallait espérer entendre de notre évêque la bonne parole, mais dans un tout autre lieu de culte de notre diocèse et en fin de journée. Les fidèles de chapelle de La Retraite à Baie-Mahault, ont eu la joie d’accueillir, Mgr Philippe GUIOUGOU, venu célébrer la messe anticipée du 19ème dimanche du temps ordinaire. Comme son vicaire général, Père Gérard FOUCAN, l’évêque de Guadeloupe se rend disponible pour présider des offices en paroisses afin de pallier les absences de prêtres ou de leurs remplaçants ici ou là durant ces vacances. Un coup de main auquel notre pasteur se prête bien volontiers et son bras droit également. Ce samedi soir 10 août, à 18h00, c’est donc à La Retraite que Mgr Philippe a choisi de célébrer devant une belle petite assemblée d’habitués.es de cette messe anticipée du dimanche à la chapelle de cette section baie-mahaultienne.

Une homélie participative centrée sur le pain de vie

Durant cette célébration, nous étions invités à méditer l’Evangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 6, 41-51) : « Moi, je suis le pain de la vie. Au désert, vos pères ont mangé la manne et ils sont morts. Mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas. Moi je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel ; si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donné pour la vie du monde ».

Dans un exercice qu’il affectionne particulièrement, celui des homélies où il fait participer les fidèles jeunes ou moins jeunes et suscite leurs réactions, Mgr Philippe posa cette première question à l’assemblée présente. « De quoi avons-nous besoin pour bien vivre ? » Tour à tour chacun y est allé de sa réponse : l’amour de Dieu, la paix, mais aussi tout simplement et de manière basique, de manger, boire, de respirer, de dormir… Au-delà de tout cela a insisté notre évêque « nous avons besoin de la parole de Dieu qui vient nous nourrir spirituellement. Et pour en être pleinement conscient, cela demande une dimension de foi, de croyant. Nous avons reçu le Christ. Il est du coup celui qui est à la fois cette parole vivante et ce pain de vie qui vient alimenter, qui vient nourrir notre vie, parce qu’il est lui le Fils de Dieu, et parce que ce qu’il dit et ce qu’il fait est en correspondance et vient nous nourrir. Ses nombreux miracles, ses nombreuses paroles qui relèvent et qui encouragent. Voici le pain vivant. Des paroles qui nous font entrer un peu plus dans la connaissance de Dieu » a poursuivi Mgr Philippe avant de questionner une nouvelle fois les fidèles.

Cette parole vivante qui vient nourrir nos vies

« Je pourrais vous demander quelle parole de Dieu a pu un jour nourrir votre vie. Je vous pose cette question maintenant que vous êtes vivant, que vous mangez, que vous respirez. Quelle parole de Dieu a un jour nourrit d’une manière particulière, nécessaire, voire vitale votre vie ? » ajouta Monseigneur Philippe. A cette question plusieurs réponses furent données d’une personne à l’autre. « Si je crois, je verrai la Gloire de Dieu. Tu as reçu gratuitement, donne gratuitement. Je suis le chemin, la vérité et la vie. Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé. Soyez toujours dans la joie. A Dieu, rien n’est impossible. Bénissez vos ennemis, priez pour ceux qui vous persécutent »

Et l’évêque de Guadeloupe d’ajouter. « Ces paroles sont des paroles de vie pour nous, des paroles qui nous aident à respirer, à vivre, des paroles qui nous relèvent. C’est en cela que la parole est vivante. C’est-à-dire qu’elle vient percuter notre vie. À tout moment la parole de Dieu est là. Elle ne peut pas rester lettre morte dans nos vies et face à nos vies. Le corps et le sang du Christ qui viennent nourrir notre vie, c’est bien le signe de son engagement total pour nous. Cette parole est nourrissante car nous là recevons ».

Du réconfort pour ceux et celles qui ne peuvent pas recevoir la communion

Evoquant enfin l’impossibilité pour certains fidèles d’avoir accès à l’Eucharistie, Mgr Philippe eut ces paroles réconfortantes. « C’est vrai qu’il y a quelques fois des difficultés de vie où nous ne pouvons pas en tant que tel recevoir ce pain. Il est bon que vous puissiez échanger avec un prêtre, car parfois nous mettons des obstacles là où il n’y en a pas. Quelques fois, ces obstacles sont réels de part des circonstances, des séparations ou autres. Il est bon quand même d’en discuter avec les prêtres pour qu’ils puissent vous accompagner. Mais il est bon aussi que nous ne bloquions pas sur cette question certes centrale du pain et du vin que nous ne pouvons pas recevoir, alors que la parole est aussi vivante et que cette parole est aussi une nourriture » a conclue l’évêque de Guadeloupe.

Thierry FUNDERE (Photos : Gladys FUNDERE)